André Jouanel (1902 - 1952),
Sauveur du château de Grignols
et mainteneur du Bournat
Par Jean Pierre Naudain (petit gendre de Jouanel)
Si l'on connaît encore son nom, on ne sait pas forcément qu'André Jouanel, sauveur des ruines du château de Grignols, était un pur occitaniste. Né en 1873 à St Cyprien, non loin de Sarlat dans une famille où tous les garçon étaient appelés Pierre. Seul l'aîné portait effectivement ce prénom du moins en général, les autres portaient le deuxième prénom qu'on ne manquait pas de leur donner. Son grand-père était un de ces petits propriétaires terriens qui composaent 80% de la population française à l'époque. La plus grande partie des propriétés ne dépassait pas 5 hectares dans la première moité du XIXème siècle. Pierre Jouanel, le grand-père d'André, possédait quatre propriétés, petit capital transmis de père en fils et augmenté par les dots des épouses. De son épouse, Marie Huard, il avait trois enfants. Aussi, quand son fils aîné, qui s'appelait Pierre naturellement, a tiré un "mauvais numéro" ce fut la tristesse dans la famille.
Un père "bon pour le service"
A cette époque, vers 1854, il n'y avait pas de service militaire généralisé. Selon les besoins de l'armée, un certain nombre des conscrits devait effectuer un service militaire de 7 ans. Chaque conscrit déclaré "bon pour le service" par le Conseil de Révision qui appréciait leur aptitude physique, devait tirer un numéro au sort. Si ce numéro était supérieur au contingent assigné au département, le jeune homme pouvait rejoindre famille, fiancée et amis. Dans le cas contraire, il devait partir. On ne pouvait échapper à ces 7 ans d'armée qu'en achetant un remplaçant. Il y avait pour cela toute une organisation avec lieux de rencontres, petites annonces, intermédiaires agences spécialisées. Mais cela coûtait environ 2000 francs, parfois plus. Le paiement pouvait être effectué en plusieurs fois moyennant paiement d'un intérêt... Pierre Jouanel père ne pouvait pas payer. Ou alors il aurait fallu vendre des terres, mais de quoi vivraient-ils? Son fils a donc fait 7 ans de service militaire. Quand il est revenu, il a pu après un certain temps obtenir un emploi de commis-greffier au Tribunal de Sarlat. Devenu fonctionnaire, il s'est marié et quand il a eu un fils, il l'a appelé Pierre, André.
Autres propriétaires après Jouanel, Sigot et Sagne :
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